La ruche kényan

La ruche, communément appelée ruche kényane (ou KTBH pour "Kenyan Top Bar Hive"), a été développée par le Dr Maurice V. Smith et le Dr Gordon Townsend de l'Université de Guelph au Canada. Elle est inspirée par les ruches traditionnelles, creusées dans un tronc d'arbre et posées horizontalement sur des tréteaux (Crète, Corse, Espagne, Lituanie). Ce projet fut parrainé par l'Agence canadienne de développement international (ACDI) dans le cadre d'un projet initial de quatre ans à l'étranger qui a débuté au Kenya en 1971. La ruche et son développement a été par la suite largement décrit par le Dr Isaac Kirea Kigatiira du Kenya, qui était un étudiant à Guelph au début des années 1970. Bien que la direction de la ruche diffère fortement de la ruche grecque en forme de baignoire, les premières publications sur la ruche kenyane mentionnent souvent la ruche grecque comme source d'inspiration pour la ruche kenyane. La ruche kenyane originale a été conçue pour être accrochée à des arbres ou des poteaux. D'autres variantes modernes de cette ruche, comme la ruche de Jackson utilisée en Afrique du Sud, sont également conçues comme des ruches suspendues. Suspendre la ruche à une certaine distance du sol la protège des animaux sauvages et domestiques, ainsi que des fourmis et des scarabées. Un manuel d'apiculture avec cette ruche, écrit par Curtis Gentry5 en 1982, a été l’élément déclencheur pour de nombreux apiculteurs à la recherche d’une pratique plus naturelle de l’apiculture. Depuis les années 2000, la ruche horizontale fait son chemin en Europe. Après la Grande-Bretagne, c'est au tour de la France de découvrir cette ruche de loisir

Une ruche facile à construire : les conseils

La ruche kényane est très simple à fabriquer. Sa fabrication ne nécessite aucun outillage spécifique ni aucune connaissance en menuiserie. Des matériaux de récupération peuvent suffire pour sa fabrication : palette, branches, bouse de vache, etc.

Pas de normes de dimensions, mais une forme en trapèze

Ce modèle de ruche a une forme trapézoïdale. Il n'y a pas de normes précises pour les dimensions, mais la ruche fait généralement :

  • 105 cm de longueur,
  • 24 cm de hauteur.
En revanche, il faut absolument respecter un angle de 30 à 40° (par rapport à la verticale) entre les côtés et le fond. Il est conseillé de réduire la hauteur si l'on se situe dans une région très chaude pour éviter que les cadres ne s'affaissent. L'épaisseur idéale des éléments varie de 19 à 27 mm selon la région et le climat où sera installée la ruche.

L'agencement de la ruche : entrée, barres, hausses à cadre...

Les abeilles accèdent à l'intérieur de la ruche par l'intermédiaire de plusieurs trous de 8 mm de diamètre à percer au bout de la ruche. Cette technique permet d'isoler le couvain à un bout, et les réserves de miel à l'autre bout. La ruche doit être équipée de 25 à 30 barres supérieures :

  • il est préférable de marquer un repère à la cire (amorce) sur les barres supérieures,
  • les abeilles savent ainsi où commencer à construire les rayons qui seront centrés par rapport à la barre.
Pour cela, il y a deux techniques :
  • tracer une ligne avec de la cire fondue tout le long du centre de la barre supérieure ou coller de la cire ramollie le long du centre,
  • tailler une rainure au centre, dans le sens de la longueur de la barre supérieure, et y mettre en place la bande de démarrage à l'aide de cire fondue ou ramollie.